Mildiou sur pomme de terre, une pression forte et précoce
Les conditions climatiques actuelles, douces et humides, sont propices au développement de la maladie sur la majorité des variétés.
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« L’humidité relative élevée (+87 %), les températures douces (18°C) et les averses orageuses sont bénéfiques aux contaminations et au développement du mildiou. Il est d’ailleurs observé sur tas de déchets, repousses de pommes de terre en parcelles de betterave », constate Arvalis dans les Hauts-de-France.
Humidité et relative chaleur
Le BSV (bulletin de santé) Pomme de terre de la Nouvelle-Aquitaine rappelle en effet que les conditions de développement de ce pathogène sont « une succession de périodes humides et relativement chaudes (températures optimales 18-22°C) pour la formation des spores ».
Et d’ajouter : « La germination des spores est ensuite possible dès que la durée d’humectation du feuillage est égale ou supérieure à 4 heures, assortie de températures comprises entre 3 et 30°C (optimum : 8-14°C). Par la suite, les pluies et les hygrométries supérieures à 90 % associées à des températures comprises entre 10 et 25°C favorisent l’évolution de la maladie. » Le BSV de la Champagne-Ardenne appuie : « Il s’agirait d’une année semblable à celle de 2007 », une année de très forte pression.
Un risque fort sur parcelles levées
« À ce jour, les modélisations montrent des risques très élevés. Ce qui signifie un risque, quelle que soit la sensibilité variétale », complète Arvalis, qui recommande de commencer la lutte dès 30 % de levée. En effet, même si les parcelles sont en cours de levée, dès que le feuillage est présent, les spores peuvent les contaminer.
L’institut rappelle donc que « toute protection pendant la levée, devra être réitérée sur des cadences de trois ou quatre jours au maximum pour accompagner la pousse, si le risque perdure. »
Il est alors conseillé d’appliquer « des produits ayant une action sporicide/anti-sporulante, qui protège des contaminations, notamment les contacts élaborés (Ranman Top à 0,5 l, Leimay à 0,5 l) ou un produit à base de fluazinam (Shirlan, Tizca à 0,4 l…). »
« Sur des stades plus avancés, Infinito à 1,4-1,6 l pourra s’employer. En cas de retard, le cymoxanil tels que Cymbal 45 à 0,25 kg ou Drum Flow à 0,5 l (pénétrant) n’aura son intérêt que si l’application a lieu dans un délai retard de 24-48 heures, au-delà il sera sans effet », considère enfin Arvalis. Attention par ailleurs aux phrases de risque, qui limitent l’association du cymoxanil avec certains partenaires.
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